Plongeant ses racines dans les sciences forestières (Marage, 2011) et en agronomie (Altieri, 1989), l’ingénierie écologique est apparue aux Etats-Unis il y a une quarantaine d’années et s’est développée lentement en France (Barot et al. 2012), avec un essor particulier dans la restauration écologique des milieux aquatiques.
Le terme de restauration écologique est entré dans le langage courant pour décrire des opérations réalisées sur l’environnement dans le but de réparer des dommages, des dysfonctionnements ou dans le but d’améliorer l’existant.
Selon les définitions de la SER* (SER 2004), la différence entre restauration, réhabilitation et réaffectation vient de la trajectoire ( La trajectoire d’un écosystème intègre son histoire et en particulier les contraintes et les forçages anthropiques qu’il a subis.) et de la référence que l’on prend comme objectif de l’intervention. Au sens strict, la restauration écologique a été définie par la Society for Ecological Restoration International (S.E.R., 2002) comme « le processus d’assister l’auto-régénération des écosystèmes qui ont été dégradés, endommagés ou détruits ».
*SER :Society for Ecological Restoration